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LE PROJET

l’espace lisse est une association, née du désir et de la nécessité de tenter d’autres manières de faire, inventer, habiter, et créer des espaces de possibles.
Marina Bellefaye, fondatrice de l’association, en porte le projet. Dans sa maison à la campagne, devenue lieu de l’espace lisse, elle veut y rencontrer et inventer.
Très simplement elle désire faire et avec.
Sinon elle vit à Paris et fait, régulièrement ou pas, le trajet entre ces deux points de sa géographie.
Une façon de vie.

Les activités de l’association sont multiples :
une résidence . des ateliers . des publications . des rencontres . des échanges . des temps . des espaces de création

  • espace ouvert dans lequel développer des formes de pensée. en actes. déployer une forme d’interrogation, sur un mode affectif et critique plutôt que raisonnable. Qui s’oppose au figé, au tout établi, institué, au bien penser et à la reproduction de ses modèles. Manière d’être au monde toujours réitérée. Toujours un devenir. Parcourir un espace sans cesser de (le) réfléchir poïétiquement,
  • lisse ne veut pas dire homogène.

L’espace lisse, le nom est emprunté à Deleuze et Guattari :

« (…) une grande différence d’espace : l’espace sédentaire est strié, par des murs, des clôtures et des chemins entre les clôtures, tandis que l’espace nomade est lisse, seulement marqué par des « traits » qui s’effacent et se déplacent avec le trajet. Même les lamelles du désert glissent les unes sur les autres en produisant un son inimitable.
(…)
« L’espace lisse est occupé par des événements ou heccéités, beaucoup plus que par des choses formées et perçues. C’est un espace d’affects, plus que de propriétés. C’est une perception haptique, plutôt qu’optique. Alors que dans le strié les formes organisent une matière, dans le lisse des matériaux signalent des forces ou leur servent de symptômes. C’est un espace intensif, plutôt qu’extensif, de distances et non pas de mesures. Spatium intense au lieu d’Extensio. Corps sans organe, au lieu d’organisme et d’organisation. La perception y est faite de symptômes et d’évaluations, plutôt que de mesures et de propriétés. C’est pourquoi ce qui occupe l’espace lisse, ce sont les intensités, les bruits, les forces et les qualités tactiles et sonores, comme dans le désert, la steppe ou les glaces. Craquement de la glace et chant des sables. »
Gilles Deleuze et Félix Guattari, Mille Plateaux