QUAND LES ÉTOILES, ON EST
AU JARDIN
Une ou deux soirées poétiques
Nous imaginons une certaine fraîcheur. Nous aspirons à de l’air, un grand souffle.
Une légende aborigène raconte. Un enfant a soufflé dans un bâton creusé par les termites. Son souffle projeté dans le ciel. Les petits insectes sont devenus les étoiles accrochées à la nuit. Le ciel s’est éloigné, l’enfant s’est redressé.
Nous nous tenons maintenant debout, et parlant.
C’est une langue vive qui nous tient debout !
Nous éprouvons la nécessité de la garder vive et vivante.
Il faut alors ménager des espaces pour la poésie !
La poésie conduit le geste et la programmation de ces soirées estivales.
«
C’est le désir de penser la parole comme un milieu partagé et vulnérable, comme une « zone à défendre » : un lieu « commun » dont il faut prendre soin. Et, à cet égard, nul ne le fait mieux que le poète.
Je crois qu’il entre dans nos responsabilités écologiques immédiates de « faire la parole ». Que l’urgence, pour entendre le monde et tous ses vivants, n’est pas de se taire (même si dans certains cas ce serait déjà pas mal) mais d’exercer avec soin ses responsabilités de vivants parlants, car la manière dont on parle (et dont on se parle) du monde, dans le monde, compte pour le monde. »
Marielle Macé, Parole et pollution, article AOC, 21/01/2021